Social (Théorie)

L'enfant fait aussi l'apprentissage de la société au sein de son propre milieu familial et il y développe un certain nombre d'habiletés, mais ses rapports avec les membres de sa famille sont régis par la hiérarchie. C'est grâce aux relations interpersonnelles qu'il établit avec ses camarades que l'enfant va apprendre comment survivre parmi ses pairs dans une grande variété de situations sociales. C'est avec ses amis et ses camarades qu'il va s'initier aux principes sociaux qui sont nécessaires pour le maintien d'une société démocratique. Une fois que l'enfant comprend les notions élémentaires de compromis et de coopération, il peut utiliser ces habiletés dans plusieurs domaines.

La capacité de se faire des amis revêt une importance capitale dans le processus d'évolution sociale de l'enfant. Elles sont vitales pour la qualité de vie de l'enfant. Grâce à l'amitié, l'enfant fait l'apprentissage d'habiletés sociales, c'est-à-dire d'un large éventail de techniques visant à établir et à gérer ses interactions sociales.

Les amis exercent trois fonctions principales dans la vie des enfants du primaire : ils fournissent une occasion d'acquérir des habiletés sociales, ils facilitent les comparaisons sociales et, finalement, ils créent un sentiment d'appartenance à un groupe. Certains enfants sont sociables de nature et ont de la facilité à se faire des amis presque sans effort. D'autres éprouvent, au contraire, beaucoup de difficultés en cette matière ; ils sont solitaire ou timides ou n'ont pas l'habitude de la vie de groupe. Les enfants ont besoin de trois importantes habiletés pour se faire des amis et pour les garder :

[*a] La capacité d'adopter le point de vue de l'autre
[*b]Celle de voir les autres comme des êtres psychiques autant que physiques
[*c] Celle d'être sociable

Les comparaison sociales

La comparaison sociale est parfois nécessaire afin que l'enfant acquière une image de lui-même conforme à la réalité. En fait, cela le motive parfois à "se développer", précisément parce qu'il se rend compte qu'il est en retard par rapport à ses camarades.

L'appartenance au groupe

Vers 7 ans, l'enfant éprouve un grand besoin d'appartenir à un groupe, de faire partie d'une bande qui partage les mêmes règles. Les enfants de cet âge aiment s'organiser entre eux, constituer des sous-groupes d,amis, de même sexe, du même âge et ayant les mêmes intérêts. Le sentiment d'appartenance à un groupe peut donner à un enfant un certain degré de sécurité émotive, spécialement lorsque les choses ne vont pas bien à l'école ou à la maison.

L'enfant du primaire désire désespérément être accepté par ses pairs. Ce besoin d'être comme tout le monde tourne presque à la hantise. Il ne veut surtout pas se démarquer, même lorsque les agissements du groupe vont à l'encontre de ses valeurs personnelles. Pour lui, il est quelquefois plus important d'être accepté par ses camarades que par les adultes. Il s'opère également un désinvestissement relatif par rapport à la famille au profit des camarades et des héros.

Le développement social

Il permet d'établir des relations avec ses semblables et à se conduire de façon acceptable au sein de la communauté.

Le concept de socialisation

Il n'y a pas de définition univoque. La socialisation désigne le fait qu'un individu se modèle progressivement sur les habitudes comportementales de son groupe, et qu'il intériorise les valeurs et normes de sa culture.

La socialisation implique un double processus d'intégration :

[1] L'intégration sociale (externe) via : l'initiative, l'insertion et l'intégration.
[2] L'intégration psychique et social (interne) via : l'identification/imitation, l'intériorisation et l'appropriation.

Sociabilité : C'est la capacité psychologique de vivre avec les autres. À partir de 6 ans, l'enfant présente des comportements socialisés. (ex : respect des autres, conscience de leurs qualités, collaboration, préoccupation d'autrui...)

Les relations amicale

Elles se révèlent comme le lieu privilégié du développement identitaire. Les relations entre les pairs et les relations amicales contribuent de façon importante à la socialisation. Elles constituent le socle des modèle de relation ultérieurs.

5-6 ans

Les enfants dès 5 ans, montrent des conduites pro sociales intentionnelles évidentes (empathie, réconfort)

À partir de 6 ans

L'enfant présente de plus en plus des comportements socialisés. Il y a confrontation à des groupes plus larges. Ceci aide l'enfant à prendre un rôle déterminé en se différenciant des autres.

7-9 ans

Vers 8 ans, il acquiert l'aptitude à se mettre à la place de l'autre. À cet âge, le meneur est le meilleur joueur, celui qui a le plus d'idées, d'initiatives. Les motivations se font selon des normes et des valeurs venant des adultes, puis selon la force, l'habileté dans un domaine de l'individu. L'amitié est basée sur les similitudes dans les traits, les goûts ou les activités.

10-12 ans

La coopération et l'autonomie existent. Le meneur a le sens de la justice, l'esprit d'équipe, des talents d'organisateur. L'enfant commence a mener une vie sociale intense. C'est l'âge ou chacun donne au groupe tout ce que le groupe attend de lui, ou chacun reçoit du groupe tout ce qu'il en attend.

La vie sociale s'organise. Les groupe se forment et se stabilisent. La fidélité, la loyauté au groupe apparaissent. Ceux qui ne respectent pas les règles sont mis en quarantaine, expulsés du groupe.

Apparition du clivage social (9 ans et +)

Les filles : Absence d'unité, plus individualiste, fractionnement. Le sens relationnel semble être plus développé.

Les garçons : cohésion, unité, esprit d'équipe, centralisation autour d'une star.

Les motivations se font selon des similitudes physiques, intellectuelles, des intérêts, des attitudes. L'ami est définit en termes de choses partagées en privé ou de sentiment.

Cette découverte des autres ne va pas sans anxiété ni sans heurts. C'est un apprentissage qui ne se fait pas en un jour et qui réserve non seulement les première joies de la camaraderie, prélude de l'amitié, de l'effort en commun, avec ses enthousiasmes et ses déceptions, mais aussi des frottements pénibles, des disputes, des mesquineries, des injustices; ce sera un long cheminement, jalonné de succès et d'échecs personnels, ou l'enfant aura l'occasion de reconnaître quelques-uns de ses limites et d'abraser quelques arrêtes trop vives de son caractère.

L'unité du groupe à l'école, c'est la classe. Ce n'est pas un groupe spontanément formé par les effets du hasard, mais une unité organique centrée autour du maître et que l'enfant n'a pas choisie. Lorsque la classe se retrouve toute entère au cours de longue récréations, non soumise directement à l'autorité du maître, une autre hiérarchie apparaît, plus proche de ce qui se passe dans les sociétés primitives et dans les sociétés animales. Quelques bagarres rapides entre les plus forts de consacrer le leader, celui dont chacun sait qu'il pourra imposer sa volonté à n'importe lequel des membres du groupe.

En générale les filles aiment bien parler de ce qui se passe à l'école. Alors, que les garçons ont souvent une espèce de pudeur à parler de l'école, du maître comme des camarades, et ce n,est qu'à grand-peine que les parents leur arrachent quelques détails.

L'appartenance à un groupe de loisirs organisés est un des éléments de la formation sociale de l'enfant.

8-10 ans : Dès 8 ou 9 ans, si l'ont peut, il es bon que l'enfant puisse trouver là un troisième centre d'intérêt. Sa vie en effet se partage entre deux pôles d'activité à caractère obligatoire et contraignant. Ni l'un ni l'autre n'ont été choisis.

À 10 ans : Il n'est pas bon qu'un enfant n'ait encore jamais quitté papa et maman et n'ait pas passé quelques semaines ailleurs, dans une famille amie, ou avec des cousins, ou dans un camp de louveteaux, ou dans une colonie de vacances. Elles sont de bonnes écoles de formation à la vie en société. Elles offrent à l'enfant des activités variées et lui apprennent plus complètement que l'école ce qu'est une vie avec d'autres dans tous ses gestes quotidiens, depuis le lever jusqu'au coucher et même pendant la nuit; elles lui permettent de prendre un certain recul vis-à-vis du milieu familial, dans lequel il se trouvera en rentrant plus détendu et plus heureux.

Il faut éviter l'internat avant 11 ou 12 ans. Après cet âge, dans la période pré-pubertaire et pubertaire, un séjour de deux ou trois ans d'internat est parfois très profitable à des enfants difficiles ou isolés en famille. Mais à l'âge qui nous occupe ici (6-10 ans), le séjour en internat est trop long, et le sevrage affectif qu'il représente est trop fort pour la grande majorité des enfants.

Les séjours de un ou deux mois ne posent guère plus de problèmes que les colonies de vacances. Les séjours plus prolongés posent des problèmes d'autant plus difficiles que les enfants sont plus petits; les séparations trop longues risquent d'être néfastes.

Le déclin de l'égocentrime

L'enfant, avant 7 ou 8 ans, ne comprend pas que les autres peut avoir des points de vue différents des siens. En effet, il est centré sur ses besoins et ses opinions ont force de loi. Égocentrique, il lui est très difficile de collaborer avec les autres.

Grâce à la capacité de réciprocité, l'enfant peut se décentrer de son moi; il est alors en mesure de percevoir et de considérer les points de vue des autres. C'est à cette condition qu'il peut s'associer et collaborer avec autrui.

8-10 ans : Les garçons forment de plus grands groupes et ils sont centrées sur la performance physique. Les filles forments de plus petits groupes et elles sont plus centrées sur les relations et les émotions.

Le sentiment amoureux est sincère et ne doit pas être ridiculisé. Certains enfants vivent de grandes peines d'amour qu'il faut respecter et qu'il ne faut pas minimiser.

Il est très important d'aider les enfants de cet âge à s'intégrer à un groupe d'amis. Il faut se rappeler que les froupes formés par les enfants qui suivent un même cours de judo, de ballet ou de natation sont rarement de vrais groupes d'appartenance. Par contre, les scouts, les jeunes naturalistes et d'autres regroupements sont conçu pour facoriser l'échange, le partage et les relations.

10-12 ans : être accepter par les jeunes de son sexe. C'est à cette période que les jeunes qui ont une identité diffuse commencent à vivre de profonds malaises sociaux.

Apprendre à vivre avec les autres n'est pas une mince tache pour les enfants. À la naissance, ils sont fondamentalement égocentriques et peu à peu, ils apprennent à partager et à tenir compte des besoins des autres. Ils se sentiront compétants socialement s'ils sont capable d'établir de saines relations avec les enfants et les adultes qu'ils côtoient.