Affection et sexualité (Théorie)

Stade phallique

Il est important de spécifier que le stade anal vient avant le stade phallique ; c’est la période où l’enfant découvre de manière plus approfondie ses organes génitaux. Le stade phallique se situe entre 3 et 6 ans. Freud résume ce stade du développement psycho-sexuel par la gratification de la région génitale qui est la zone dominante. Durant cette période, les enfants découvrent qu’il est agréable de toucher ses propres organes génitaux et ils expérimentent la masturbation. Ils découvrent aussi la curiosité sexuelle qu’ils ne possédaient pas auparavant, puisqu’ils font maintenant la différence anatomique des sexes. Ce stade est aussi marqué par la curiosité infantile, l’angoisse de la castration et le complexe d’Œdipe (Freud 1856-1939).

La curiosité infantile est la période du questionnement sur la sexualité; le pourquoi. Les enfants se questionnent sur le fait de savoir pourquoi les garçons ont des pénis et que les filles n’en possèdent pas.

Puis, il y a l’angoisse de la castration. Ce sentiment n’est pas vécu de la même manière par les garçons que par les filles. Les jeunes garçons ont peur de perdre leur pénis et les jeunes filles ont le désir d’en acquérir un.

Le concept d’Œdipe se traduit par le fait que le jeune enfant est attiré par le parent du sexe opposé et il voit le parent du même sexe comme un rival.

Le concept de soi

Le concept de soi évolue constamment. Il débute avec la conscience de soi et se complexifie durant la petite enfant, l'adolescence et l'âge adulte, parallèlement au développement cognitif. À 4 ans, l'enfant est déja capable de se définir par lui-même; sur des aspects extérieurs et concrets. (Ex : la couleur de ses cheveux, affirmer ce qu'il aime et ce qu'il n'aime pas manger, un peu sur ses propres émotions, etc) À cet âge, les enfants ont tendance à se décrire de manière très positive.

L'estime de soi

La valeur qu'une personne s'accorde à elle-même. L'estime de soi représente la partie évaluative du concept de soi, le jugement que l'enfant porte sur lui-même en fonction de ses caractéristiques. En premier lieu, l'estime de soi dépend des réactions positives des gens ayant de l'importance aux yeux de l'enfant. Ces gens, en soulignant les réussites de l'enfant, le confirment dans sa valeur. La source de l'estime de soi est donc à l'extérieur de l'enfant.

Il y a 4 facteurs importants qui constituent l'estime de soi :

- L'approbation : Comment on se sent aimé et approuvé par les gens qui comptent pour nous.
- La compétence : Elle consiste dans l'exécution des tâches.
- La moralité : Le fait de se conformer à des règles et à une éthique.
- Le pouvoir : C'est le degré d'influence qu'on exerce sur la vie des autres et sur la notre.

Stade anal

Deuxième stade du développement psychosexuel durant lequel la satisfaction est obtenue grâce à la rétention et à l'expulsion des selles et, d'une manière plus large, au contrôle de soi et des autres.

Stade phallique

Troisième stade du développement psychosexuel caractérisé par le déplacement de la libido vers les organes génitaux.

Durant cette période, les enfants découvrent qu'il est agréable de toucher ses propres organes génitaux et ils expérimenteront la masturbation. Ils développent aussi une curiosité sexuelle qu'ils ne possédaient pas auparavant, puisqu'ils font maintenant la différence anatomique des sexes. Toutefois, à cet âge, cette différence anatomique se résume, selon Freud, au fait d'avoir un pénis ou pas.

Complexe d'OEdipe et l'angoisse de la castration

C'est le désir inconscient que ressent l'enfant pour le parent du sexe opposé. Le garçon peut entretenir une relation unique avec sa mère. Il devient jaloux du père et le perçoit comme un rival qu'il désir, parce qu'il continue d'aimer son père et désire lui ressembler. Ce conflit psychique créera une anxiété chez les garçons, qui craindront de perdre leur pénis s'ils se lient à une mère qui n'en possède pas (l'angoisse de la castration).

Quant à la fille, la déception relative à l'absence de pénis la poussera ver l'OEdipe. Son "envie de pénis" la fera se tourner vers le père qui, lui, en a un. Le phénomène que celui qui s'est produit chez le garçon aura lieu. Elle percevra sa mère comme une rivale et manifestera un désir de rapprochement avec le père, mais le conflit psychique qui en résultera sera, selon Freud, plus difficile à surmonter, la mère étant pour la fille, comme pour le garçon, le premier objet d'amour. La résolution de L'OEdipe passera par le processus d'identification au parent du même sexe et par la formation du surmoi.

L'autonomie versus la honte et le doute (18 mois à 3 ans)

Seconde crise de la théorie psychosociale d'Erikson

Le sentiment de confiance développé lors de la première crise engendrera chez l'enfant le désir de s'ouvrir au monde extérieur sans trop de crainte. Il veut maintenant explorer et agir de manière autonome. La poussée vers l'autonomie dépend en partie de la maturation de ses nouvelles capacités motrices. Si l'autonomie est l'issue souhaitable de cette crise, l'enfant doit cependant évaluer de façon réaliste ses propres limites; c'est une composante essentielle d'une personnalité équilibrée.

Négativisme

Comportement caractéristique du jeune enfant (autour de 2 ans) qui l'amène à exprimer son désir d'indépendance en s'opposant fermemnt à ce qu'on lui demande de faire. Constitue une manifestation normale d'autonomie.

Initiative versus culpabilité

Troisième crise de la théorie psychosociale d'Erikson

L'autonomie acquise dans le stade précédent amène l'enfant non seulement à agir de plus en plus de façon autonome, mais aussi à vouloir prendre des initiatives, élaborer et réaliser des projets. Cependant, il voit grand et perd parfois de vue ses limites d'enfant, ce qui peut l'amener à se sentir coupable de ses motivations ou de ses actes. En même temps, son désir d'approbation par les adultes est fort. Aussi, lorsque les parents freinent ses initiatives, l'enfant peut ressentir de la culpabilité.

L'enfant qui traverse bien cette crise développera le sens de l'initiative. Il pourra agir sans être inhibé par la culpabilité et la peur de la punition tout en étant en mesure d'assumer pleinement ses responsabilités. Il fera donc preuve d'une certaine mesure dans ses initiatives. L'enfant qui traverse cette crise avec difficulté pourra être dépourvu de spontanéité, rongé par la culpabilité.

Les attitudes

Interactions enfant (2-3 ans) - adulte

• L'enfant peut passer rapidement de la soumission à la domination accentuée
  
• Il peut se montrer tantôt détaché de sa mère, tantôt extrêmement possessif et réclamer son attention exclusive
  
• Peut montrer de l'autoritarisme dans sa famille
  
• Peut souvent s'opposer aux adultes
  
• Il partage difficilement l'attention et s'entend mieux avec l'un des deux parent à la fois
  

Interactions enfant (2-3 ans) - enfant

• Peut présenter des variations bruques et imprévisibles au plan des attitudes à l'égard des autres enfants. Il peut passer du désir de possession à l'indifférence lorsqu'il possède un objet et il joue parfois mieux avec les enfants plus âgées
  
• Laisse difficilement les autres jouer avec ce qui lui appartient car il différencie mieux les possessions, mais considère souvent les interventions des autres comme des menaces.
  

Interactions enfant (3-4 ans) - adulte

• Supporte plus mal l'isolement et le rejet
  
• Manifeste un sens du comique et de l'humour
  
• Marque beaucoup d'affection pour la mère
  
• Cherche à observer les expressions faciales pour découvrir ce qu'elles signifient
  
• Est plus conscient des besoins des autres et accepte d'y répondre
  
• Plus calme, il cherche davantage le soutien de l'adulte que la confrontation
  

Interaction enfant (3-4 ans) - enfant

• Devient plus conscient des autres et développe jalousie et rivalité
  
• Commence à se vanter en présence des autres enfants
  
• Est souvent très exigeant ou plein de sollicitude pour le compagnon imaginaire
  

Interaction enfant (4-5 ans) - adulte

• Fait le brave pour se rassurer, mais il éprouve encore souvent des frayeurs durant son sommeil
  
• Peut manifester de la peur ou de l'anxiété devant des caractéristiques physiques, culturelles ou sociales non familières
  
• Démontre son affection pour l'adulte de façon privilégiée et spécifique, particulièrement à l'heure du sommeil
  
• Recherche beaucoup l'approbation de l'adulte, mais en même temps il s'oppose fréquemment à son autorité
  
• Exprime son agressivité à l'endroit des adultes de façon verbale et physique
  
• Peut exprimer une certaine jalousie à l'égard de l'affection que se portent ses figures parentales.
  

Interaction enfant (4-5 ans) - enfant

• Reporte souvent le blâme lorsqu'il est contrarié dans ses jeux, sur les objets ou sur les autres
  
• Se querelle fréquemment et peut lutter âprement pour défendre ses possessions
  
• Exprime encore très spontanément ses colères et ses frustrations et a du mal à canaliser ses agressivités envers les autres
  
• Peut rejeter brusquement et de façon imprévisible les enfants de son groupe de jeu habituel
  
• Devient plus flexible dans un groupe et peut accepter de changer d'idée si on lui fait confiance et si on lui explique le sens des changements à apporter