Affection et sexualité (Théorie)

La période de latence

La période de latence couvre la période de 5 à 12 ans. Cette période se caractérise, selon Freud (1856-1939), par refoulement des pulsions sexuelles. L’enfant a résolu le complexe d’Œdipe. L’enfant devient plus pudique, alors qu’avant, il n’avait aucune gêne avec la nudité. La cause? L’enfant bénéficie maintenant d’un surmoi qui le rend plus conscients des règles sociales, règles qu’il choisit désormais de suivre volontairement. La présence du surmoi va faciliter pour l’enfant l’obéissance aux règles et à la discipline inhérente à la vie scolaire. L’identification facilitera également la motivation scolaire de l’enfant puisqu’il voudra suivre les traces de ses parents. Sa curiosité intellectuelle s’amplifie, ses goûts et ses activités se diversifient. Sur le plan affectif, l’enfant est apte à s’investir dans d’autre relations, se détacher partiellement de ses parents pour aimer d’autre personne. Bref, cette période permet à l’enfant de se connaître mieux.

Le travail versus l’infériorité

Selon Erikson (1902-1994), c’est la quatrième crise du développement de la personnalité. L’enfant doit faire l’apprentissage de certaines habiletés favorisées par la culture. Il doit aussi être conscient de ses limites sans développer un sentiment d’infériorité. Cette phase se résume par le mot compétence. L’enfant veut se sentir bon et utile.

Si l’enfant est sur valorisé, il développera certaine effets négatifs, tel que la vantardise, l’intolérance aux autres, le blâme des autres, etc. Si l’enfant est sous valorisé, il sera de nature plus pessimistes, manquera d’initiative, se verra comme un raté, etc.

Le concept de soi / l'estime de soi

Il faudra attendre l'âge de 7 ans pour que l'enfant fasse preuve de plus de nuances et de réalisme dans sa description de lui-même. Il pourra alors décrire sa manière d'être plus globale. (Ex : Je suis intelligent, je suis apprécié de mes amis, etc.). Et de façon plus nuancée, il se prononcera sur ses forces et ses faiblesse.

L'estime de soi

La valeur qu'une personne s'accorde à elle-même. L'estime de soi représente la partie évaluative du concept de soi, le jugement que l'enfant porte sur lui-même en fonction de ses caractéristiques. En premier lieu, l'estime de soi dépend des réactions positives des gens ayant de l'importance aux yeux de l'enfant. Ces gens, en soulignant les réussites de l'enfant, le confirment dans sa valeur. La source de l'estime de soi est donc à l'extérieur de l'enfant.

Il y a 4 facteurs importants qui constituent l'estime de soi :

- L'approbation : Comment on se sent aimé et approuvé par les gens qui comptent pour nous.
- La compétence : Elle consiste dans l'exécution des tâches.
- La moralité : Le fait de se conformer à des règles et à une éthique.
- Le pouvoir : C'est le degré d'influence qu'on exerce sur la vie des autres et sur la notre.

Identité sexuelle

Si le sexe d'un enfant est déterminé dès la conception, c'est à la suite d'un processus de développement et de différentiation psychologique que l'on devient garçon ou fille. C'est seulement vers 6 - 7 ans que la conscience du genre est considérée comme bien établie, avec la certitude que l'apparence à l'un ou l'autre sexe est une caractéristique définitive.

Il est important de rappeler que chaque enfant se développe de façon différente et à son rythme.

Entre 5 et 7 ans :

Vers 6 ans, l'enfant a une constitution de plus en plus solide du genre sexuel, donc une stabilité s'établie.

• La naissance de la pudeur
  
• L'exhibition est possible
  
• Un intérêt pour l'observation des parties génitales des autres.
  
• Les clans sexuels filles et garçons se forment.
  
• Les sentiments amoureux peuvent être vécus.
  
• Évaluation personnelle en terme d'attraction physique
  
• Exagérations des différences entre sexes, stéréotypes (propos, gestes, etc)
  

Jusqu'à 9 ans

• Il y a une consolidation de la compréhension de genre sexuel.
  
• Il a une curiosité pour mieux comprendre la naissance.
  

De 10 ans à 12 ans

• L'identitification du genre se poursuit avec des modèles de référence de leur sexe.
  
• Préoccupations pour les changements corporels et psychologiques.
  
• Démonstration et une exposition de certaines activités sexuelles (toucher, masturbations, etc)
  
• Premiers baiser, premiers émois
  
• Début de la puberté qui se situe vers 11 ans pour les filles et vers 12 ans pour les garçons.
  

Ils se sentiront compétentes socialement s'ils sont capables d'établir des saines relations avec les enfants et les adultes qu'ils côtoient.

La préadolescence est l'âge ou l'enfant commence à s'intéresser de plus en plus au sexe opposé. Il s'ensuit souvent des relations interpersonnelles difficles marquées par l'affrontement et les taquineries. Le mépris que les garçons affiche à l'égard des filles masque difficilement l'intérêt qu'il leur voue en secret. Les filles expriment leur attirance plus ouvertement que les garçon. Peu à peu ils apprennent à entretenir des relations normale avec le sexe opposé.

Le développement affectif est une préoccupation importante durant les années du primaire (6 à 12 ans), comme il l'est tout au long de sa vie. Au fur et à mesure qu'il vieillit, l'enfant d'âge scolaire s'épanouit pour devenir un être unique. Son comportement reflète sa mentalité, son tempérament, ses valeurs et croyance et il donne des indications sur la façon dont sa personnalité évolue.

D'autres se voient dans une gamme variée de rôle et, de ce fait, la représentation qu'ils ont d'eux-mêmes est plus large.

Habituellement, une personne qui a une bonne image de soi possède une meilleure capacité d'adaptation. En effet, elle peut encaisser les échecs dans plusieurs de ses rôles en mettant l'accent plutôt sur la valorisation que lui apportent les autres représentatons qu'elle a d'elle-même. La situation est tout à fait différente pour quelqu'un qui ne se voit que dans un ou deux rôles et que ceux-ci sont remis en question. Par exemple, si une fillette se concentre uniquement sur sa fonction d'élève et qu'elle obtient de faible notes, toute son image de soi peut en être affectée.

Plus une personne en est satisfaite, plus elle a une bonne opinion d'elle-même. L'estime de soi constitue, en effet, la base de la perception à partir de laquelle il fait face aux expériences de vie. C'est le moteur de la réussite ou de l'échec.

L'enfant tend à éprouver un sentiment d'estime de soi différent selon le rôle qu'il adopte, c'est-à-dire selon le contexte. Par exemple, il peut avoir une piètre opinion de lui-même en tant que nageur, mais se trouver très bon comme joueur dans une équipe de foot. Il peut aussi avoir un sentiment d'estime de soi global qui est davantage que la somme de ses sentiments d'estime de soi contextuels, en ce sens qu'il renvoie à l'opinion globale qu'il a de lui-même, à la façon dont il juge l'ensemble de son album de photos.

Finalement, de façon à accroître son niveau d'estime de soi, l'enfant doit vivre des situations qui lui permettront de développer la conscience qu'il a de lui-même.